Je préfacerai ce billet en mentionnant que je suis heureux de rapporter cette fois-ci quelque chose qui pourrait s’avérer très positif en lien avec la DPJ. Alors qu’une récente recherche soulève que les ex-placés de la DPJ sont 40 fois plus susceptible de recevoir des soins en santé mentale, des mesures concrètes sont nécessaires. Depuis longtemps les plus cyniques vous diront.
Ex-placés de la DPJ — jusqu’à 40 fois plus susceptible de recevoir des soins en santé mentale : https://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/2024-11-27/ex-places-de-la-dpj/jusqu-a-40-fois-plus-susceptibles-de-recevoir-des-soins-en-sante-mentale.php
En effet, pour tous ceux qui travaillent de près ou de loin avec les Centres Jeunesses, ces statistiques n’ont absolument rien de surprenant. Tout comme la nécessité d’offrir un meilleur accompagnement aux jeunes qui sortent des Centres Jeunesses. Tout au long de mon parcours dans le communautaire, j’ai été témoin de ce désir d’ouverture et d’actions concrètes posées par certains intervenants de la protection de la jeunesse.
Cette semaine, c’est le politique qui emboîte le pas : plus de flexibilité pour obtenir l’aide sociale, même en bas de 18 ans. Plus de flexibilité autour de la contrainte sévère : il sera désormais possible de participer à des programmes d’insertions, même si quelqu’un en bénéficie. Meilleure concertation entre les différentes instances et intervenants entourant les jeunes à travers un comité interministériel ainsi que la création de différentes tables régionales.
Les deux nouvelles qui me réjouissent le plus dans cette avalanche d’annonces ? Un meilleur financement pour les Auberges du Cœur, organismes communautaires qui accueillent entre leurs murs leur lot d’anciens de la DPJ, doublé d’une reconnaissance du ministre Carmant de la distance que les jeunes veulent prendre de la DPJ. Combinez à cela un allégement aux critères d’admission pour le Programme de Supplément au Logement qui couvre 75 % du prix d’un loyer.
Est-ce que ce sera suffisant pour combler tous les manques de la protection de la jeunesse ? Probablement pas. Est-ce que c’est un coup politique d’annoncer ça avant les fêtes, suite aux scandales de l’automne ? Définitivement. Malgré tout, ce sont des mesures concrètes et positives pour tenter de stopper un phénomène connu depuis avant la CAQ. Certains diront trop peu trop tard, pour ma part je préfère dire : vaux mieux tard que jamais.
Éviter la rue aux jeunes de la DPJ : https://www.lapresse.ca/contexte/2024-12-15/entrevue-avec-lionel-carmant-et-chantal-rouleau/eviter-la-rue-aux-jeunes-de-la-dpj.php#
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